St. Galler Familien als SklavInnen-BesitzerInnen

"Les débuts bancaires de Jacques Christophe Hogguer nous sont inconnus; on peut
supposer qu'une partie des intérêts de ses père et oncles sinon de son cousin Antoine,
avaient pu être mis à l'abri en Hollande, par l'entremise de Rietmann. Ce dernier, que
nous ne connaissons guère que pour ses relations avec les Hogguer, paraît surtout
intéressé dans le commerce des îles d'Amérique et il est propriétaire de plantations
aux colonies hollandaises de Surinam et des Berbices, dont la succession va échoir
en partie, en 1740, à sa soeur et à ses neveux Hogguer; orientation qui s'accorde bien
avec le mariage du jeune Jacques-Christophe Hogguer, en septembre 1721, avec Sara
Chevallier, née à Paramaribo en 1701, fille de Pieter Chevallier, conseiller de justice
dans la Guayane hollandaise. Par le jeu comniné des successions, sont fils Daniel sera
en 1755 propriétaire d'une plantation dite "la Liberté", au Surinam, comptant 132 esclaves,
et co-propriétaire, avec son oncle Jean-Jacques et avec les frères Sellonf (Schlumpf) de
Saint-Gall, d'une autre plantation au Berbice dite "l'Helvetia", provenant de l'héritage Rietmann."

[Herbert Lüthy, La Banque Protestante en France de la Révocation de l'Edit de Nantes
à la Révolution, II. De la Banque aux Finances, Paris 1961S. 331]


A.E.G. (Archives d’Etat de Genève), Min. J.-L. Delorme, vol. V, 228 s., 17 nov. 1740, cession
par Salomé Rietmann, veuve de Daniel Hogguer de Bignan et héritière de son frère Jean
Barthélémy Rietmann, banquier à Amsterdam, de sa part dans la plantation « L'Helvetia »,
aux Berbices, « qui étoit indivise entre ledit feu Jean-Barthélémy Rietmann... et les sieurs
Selonf frères de Saint-Gall, avec tous les fonds, fruits, esclaves, meubles, ustenciles,
bestiaux, etc. »

[Herbert Lüthy, La Banque Protestante en France de la Révocation de l'Edit de Nantes à
la Révolution, II. De la Banque aux Finances, Paris 1961S. 125]